lundi 7 décembre 2009

La Fête du Livre de Merlieux, on espère qu'elle fera la une l'année prochaine!





Cela fait maintenant dix-sept ans que se déroule tous les ans, au mois de septembre, une fête peu médiatisée à Merlieux, dans l'Aisne : le fête du livre. Avant de parler plus précisément de cet événement, parlons d'abord de l'histoire et l'atmosphère de ce rassemblement. Ce dernier est peuplé de communautés ayant de fortes convictions : les anarchistes, les communistes et les écologistes. L'écologie est la préoccupation majeure des habitants, nombreux sont ceux qui mangent bio, font des confitures et des liqueurs de fruits. Danielle Lefebvre, animatrice au Centre Permanent d'Initiative pour l'Environnement (CPIE), avoue préparer des élixirs d'amour en suivant méticuleusement la recette d'un grimoire et cherche encore sur qui le tester. Quelques jours dans les alentours de ce village et on deviendrait presque millitant écologiste tant l'air est pûr et propice au repos. Depuis cinq ans, le forum social anarchiste organise sa propre fête du livre à l'intérieur de celle de Merlieux. Cela remonte à l'histoire du loup noir, un ancien café musical qui a accueilli en autre les Rita Mitsouko. Le maire a décidé de le fermer et d'installer un restaurant à la place, ce qui provoqua l'indignation de la population et en particulier des anarchistes. En réponse à cette fermeture, la fête du livre anarchiste a fait son entrée sur la propriété privée de Dominique, le meneur de cette communauté.


Cet évènement est donc singulier par les actions qui y sont ménées. Tout d'abord, les stands écologistes sont nombreux : celui du CPIE, du village écologique, des expositions et des activités ludiques de sensibilisation à la nature et au développement durable. En ce qui concerne les livres, cette fête regorge de diversité : les pôles jeunesse et littérature, les stands fantastique et culinaire, les affiches et les bandes dessinées, les brocanteurs, les dédicaces. Dans le pôle littérature, trois auteurs venus du nord de la France exposaient leurs derniers romans : Daniel Aura, Léo Lapointe et Gilles Warembourg. Tous les trois sont édités chez Ravet-Anceau, maison d'édition spécialisée dans le roman policier. Parmi les titres exposés on pouvait voir   Flandre Noir et La Tour de Lille. Les visiteurs, peu nombreux alors que le soleil était au rendez-vous, se promenaient entre la fête du livre et le forum social anarchiste. Ce dernier avait aussi ses propres activités : la vente de vin bio, des conférences sur la liberté d'expression, des brocanteurs, des stands de librairies spécialisées dans l'édition anarchiste et des concerts de punk. Des dédicaces étaient également organisées. Etienne Liebig, auteur de romans érotiques et humoristiques étaient présent, avec son nouveau livre             La Vie Sexuelle de Blanche-Neige, édité chez La Musardine, dans lequel il démystifie le romantisme allemand en tournant en dérision le conte de Blanche-Neige et les Sept Nains.

La faible communcation autour de cette fête est regrettable car le village du livre gagne à être connu, pour ce rassemblement mais aussi pour les actions qui y sont menées tout au long de l'année en matière d'écologie. Peut-être à l'année prochaine alors?
Interview de Max, bassiste de Psyderia:


DAU : Pourrais-tu présenter ton groupe, Psydéria? Mais pour une fois à des « non-métalleux »...

Max : Nous sommes un groupe de metal créé en 2008 à Arras. Pour être plus précis nous sommes des musiciens venant de différents univers métalliques et cela peut se ressentir dans notre musique. Mettez un coreux, deux thrashos, une fan de metal à chanteuses et un inconditionnel de Korn ensemble, donnez leur du matos et c'est parti! Pour être plus concret on joue un metal assez direct et simple avec des leads de guitare assez discrets. Nous avons fait le choix de mettre en avant le voix de la chanteuse qui alterne entre chant clair et chant guttural, à l'image de Candice la vocaliste de Eths.

DAU : J'ai pu remarquer que pour un groupe qui n'existe que depuis deux ans vous avez déjà fait pas mal de choses...

M : En effet, mais avant d'en parler je préfère te signaler que nous nous connaissions déjà avant de monter Psyderia et jouions déjà ensemble au sein d'un autre groupe. Notre seul problème a été de devoir tester plusieurs batteurs avant de tomber sur Flavian.

DAU : Abordons donc le bilan de ces deux années d'existence!

M : Nous avons sorti un album, Asylum et avons écumé les bars de la région à plusieurs reprises et mis en place une mini-tournée l'été dernier. Nous avons aussi eu la chance d'être convié à la Thorns and Roses Night, une soirée lancée par les organisateurs du Metal Female Voices.

DAU : Comme j'ai pu le constater sur votre myspace, cette année va être plutôt calme au niveau des concerts, en partie à cause du séjour de Cindy en Chine je suppose ?

M : Tout à fait, notre chanteuse étant partie un an en Chine pour ses études nous ne pourrons pas donner de concerts en dehors de ceux prévus lors de son retour en France pour les fêtes et le mois de janvier avant qu'elle ne reparte à nouveau. On a donc fait le choix de se servir de ce break forcé pour composer notre deuxième album.

DAU : Parle nous donc de ce futur album... Y aura-t-il plus de soli? Allez vous garder l'alternance entre des lignes de chant clair et saturé, les mêmes structures de morceaux?

M : Nous souhaitons tout d'abord maintenir l'alternance entre vocaux clairs et saturés, c'est un peu notre marque de fabrique, même si Cindy souhaite cette fois mettre un peu plus en avant le chant clair qui permet de rendre les paroles plus accessibles à l'auditeur; En ce qui concerne la musique nous voulons garder les mêmes structures tout en les rendant plus techniques avec un travail plus poussé sur les les lignes de guitare et les breaks de batterie pour apporter une meilleure cohérence et une plus grande fluidité aux morceaux. Donc pour l'instant nous mettons toute notre énergie à concevoir ce nouvel album. En plus nous allons avoir la chance de partager une scène avec My Pollux, l'un des groupes favoris de Cindy , donc on a vraiment intérêt à être bon!

DAU: J'ai aussi vu que tu avais créé une association, Carcasse Management, mais une question me taraude: dans quel but as-tu monté cette asso, car trouver des dates n'était pas apriori un problème pour vous?

M : En effet, cette association n'a pas été conçue uniquement pour faciliter nos démarches... En fait nous collaborions avec une autre association, sauf que celle-ci ne faisait rien du tout pour nous à part pomper notre fric: on devait se débrouiller nous mêmes pour trouver des groupes avec qui jouer et de lieux prêts à nous accueillir, on devait vraiment tout faire nous même. Donc j'en ai eu marre et j'ai fondé ma propre structure pour mieux organiser nos concerts, faire notre promo, trouver des groupes avec qui jouer, trouver des arrangements avec des studios et des graphistes... Et puis le travail n'est jamais mieux fait que par soi-même!

DAU : Pourquoi as-tu fais le choix d'ouvrir cette asso à d'autres groupes venus d'un peu partout?

M : Dans un premier temps pour avoir un noyau de groupes avec qui jouer. Ensuite, parce que je souhaite pouvoir jouer ou faire jouer ces groupes dans des endroits nouveaux en proposant des affiches toujours différentes: à Arras c'est toujours les mêmes concerts avec les mêmes groupes choisis par Art Rock, dans la même salle...Et même si ça a l'air de repartir cette année, Arras fait tout de même ville morte par rapport à la période qui avait précédé la fermeture de La Taverne des Saules et le vote des réglementations sur les concerts en centre ville par le conseil municipal... Ce que je veux faire, c'est donc faire bouger les choses en proposant un maximum de concerts dans la région avec un maximum de groupes différents pour redynamiser la scène locale qui même à Lille tourne vraiment en rond. Et pour ça je vais faire venir des groupes d'Angleterre et du Canada pour des concerts sur Lens et Arras, histoire d'apporter du nouveau, car j'ai l'impression d'avoir affaire à une scène figée malgré elle.

DAU : Pourquoi malgré elle?

M : Parce que rien n'est fait pour aider les groupes... Allez demander un local de répétition à une municipalité et vous verrez la réponse. Sinon il manque d'associations pour aider les groupes et les regrouper pour créer une émulation comme en Belgique. Les bars sont aussi responsables de ce statu quo: les groupes n'étant pas rémunérés ne peuvent pas se déplacer ou tout bêtement enregistrer... C'est donc ce à quoi je veux essayer de contribuer avec Carcasse Management: je veux faire bouger tout ça à mon petit niveau, même si je peut déjà te dire que je pense organiser une tournée et un festival regroupant les groupes réunis chez Carcasse Management...
Notre soirée avec les « migrants » et les membres de l'association Salam à Calais nous aura permis de constater par nous même l'inefficacité de la fermeture de la jungle de Calais le 22 septembre dernier.

A Calais, c'est entre 300 et 400 personnes en situation irrégulières qui vivent dans des squats et des terrains vagues. Mais ces candidats à l'exil sont beaucoup plus nombreux, puisque sous la pression constante des forces de l'ordre, ils ont du se disperser le long des côtes de la Manche, du Boulonnais à la Belgique (où les autorités estimaient le mois dernier leur nombre à 2500), en passant par le Calaisis et le Dunkerquois.

Ces hommes, mais aussi femmes et enfants ayant quitté l'Iran, l'Erythrée, l'Afghanistan ou d'autres pays en proie aux guerres ou aux mains de régimes totalitaires ont cru trouver chez nous un asile, une place où se reconstruire une nouvelle vie.

Mais que trouvent-ils en arrivant en Europe? Des policiers chargés de les pister à travers leurs déplacements, des procédures de demande d'asile faites pour les décourager, et s'ils persistent des Centres d'Aide aux Demandeurs d'Asile bondés qui ne leur laissent pour seul espoir que le passage illégal vers des pays comme l'Angleterre, disposant de structures adaptées à l'accueil des sans-papiers.

Arriver en Europe relève déjà pour eux de l'exploit, car les traversées par bateaux de la Méditerranée, ou celles du désert lybien à pieds font de nombreuses victimes. Mais une fois arrivés commence un autre parcours du combattant, car les demandeurs d'asile ne peuvent enregistrer leur demande que dans le pays où ils ont posé le pied en Europe pour la première fois: la Grèce ou l'Italie connue pour l'accueil déplorable accordé aux sans-papiers.

Dans les autres pays, s'ils ont eu la chance d'y arriver en déjouant la surveillance des forces de l'ordre, c'est la lenteur des démarches associée au manque de places dans les CADA qui pousse les réfugiés, errants dans nos villes et leurs faubourgs, à tenter de passer en Angleterre.

Sauf que ce harcèlement permanent de la police a entrainé le développement d'un réseau de passeurs qui ont monté un véritable business en s'appuyant sur des méthodes mafieuses. Mais que fait la police? Le trafic d'être humain n'est il pas puni en France? Apparemment non, puisqu'il est plus difficile ( et plus dangereux?) de s'en prendre à eux.

A moins que cette cécité sur le rôle des passeurs ne fasse partie d'une politique européenne visant à endiguer ce phénomène migratoire d'une manière plutôt surprenante. En effet de nombreuses rumeurs circulent, notamment dans les mouvances anarchistes proches des no borders, qui laisseraient croire que le point de passage de Calais serait petit à petit délaissé au profit du port de Dunkerque, où les vigiles et dockers fermeraient en partie les yeux sur des passages de plus en plus fréquent.

Le président de Salam, a qui nous avons fait part de ces rumeurs entendues lors de manifestation ou de rassemblement plus ou moins officiels, n'a pu que confirmer nos craintes. En effet il semblerait que de plus en plus de migrants arrivent à passer à travers les mailles du filet et parviennent en terre promise. Au détail près que l'Angleterre, qui propose comparativement à la France un très bon accueil des sans-papiers et un très bon système d'aide aux démarches des demandeurs d'asile, ne donne suite qu'à très peu de demandes.

Or il semble que les autorités anglaises ne rencontrent pas d'opposition de la population à l'usage de charters pour rapatrier ceux dont les demandes n'auraient pas abouti, contrairement à chez nous. Selon lui le seul problème vis a vis de la population est le coût des charters: « d'accord pour les virer mais pas à n'importe quel prix » si l'on peut résumer. Et quand l'UE met en place des mesures pour faciliter la coopération entre pays pour affréter en commun des charters pour un prix de revient plus avantageux, qui devons-nous croire? Sarkozy et ses ministres qui ont réglé définitivement le problème des migrants avec la fermeture de la jungle de Calais? Ou des militants qui prennent sur leur temps libre pour leur venir en aide, au risque de passer des nuits en garde à vue pour avoir donner des pâtes à un clandestin en dehors des heures de distribution admises?

La méthode de harcèlement n'ayant pas porter ses fruits, nous sommes forcés de nous demander si les gouvernements européens ne réorienteraient pas leur politique vers celle que nous avons évoquée: laisser passer les sans papiers pour les regrouper là où il sera plus facile de les expulser.

Mais il existe d'autres alternatives que semblent ignorer nos gouvernements, telles qu'accueillir ces gens qui ne viennent pas les mains vides, et les intégrer pour qu'ils mettent leurs compétences au service de notre pays et de son économie.

En effet pourquoi la France ne régulariserait pas Abraham, l'Erythréen que nous avons rencontré sur le port de Calais alors que nous pouvons être fiers de faire partie du top 5 des marchands d'armes? Grâce à ses diplômes en économie et sa connaissance du marché érythréen il incarne une opportunité de développement d'un partenariat économique avec ce pays dont le plus gros employeur est l'armée, car fournir en armes les dictatures c'est leur permettre d'empêcher la fuite de leurs habitants et donc éviter de les voir hanter nos rues les soirs de pluie.

Buvons!

En cosmétique la mode est aux produits à base de composants toujours plus originaux et exotiques. Il en va de même pour les boissons.


Je vais donc vous faire découvrir une boisson que l'on pourra peut-être un jour trouver dans les rayons de nos grandes surfaces, mais je dois vous prévenir, d'un aspect au moins aussi original que la plante qui sert à son élaboration, au point que même distribuée gratuitement elle n'a aucun succès auprès des consommateurs potentiels (peur d'une tentative d'empoisonnement avec des matériaux radioactifs ?).

Cette boisson est à base d'extraits d'aloe-vera, une plante utilisée depuis l'antiquité par des guérisseurs pour traiter blessures et maladies de peau. De nos jours, des études ont prouvé que cette plante possède des vertus thérapeutiques indéniables: à partir de formes raffinées il est possible d'obtenir divers composants efficaces dans le traitements des brulures et facilitant le processus de cicatrisation, la stimulation de la production de collagène, et dans une plus large mesure intervenant dans la régulation du métabolisme et du vieillissement.

C'est donc dans la lignée des grandes firmes de cosmétiques que certains industriels ont fait le choix de se servir de cet ingrédient miracle pour créer un nouveau produit: une boisson au goût originale sensée apporter à celui ou celle qui en boirait tous les bienfaits de la plante. Ce type de boisson peut s'acheter dans certaines épiceries chinoises et dans certains magasins biologiques.

Or devant cette boisson au potentiel a priori fabuleux, il est nécessaire de se poser certaines questions.

La première est liée à l'aspect du produit. La boisson proposée par la Sport&Health company aux Pays-Bas, peut par son aspect, sa texture rebuter un acheteur potentiel, puisque la boisson contient d'après les très brèves et évasives explications de leur site internet 15% de pulpe d'aloe vera. Mais à la différence d'autres boissons, cette pulpe n'a pas été mixée, d'où un aspect étrange s'ajoutant à l'aspect verdâtre du produit. A cela s'ajoute pour les plus téméraires, ceux qui ont osé gouter, la sensation de boire tout en mangeant, la pulpe pouvant aller jusqu'à obstruer le goulot de la bouteille de ceux qui auraient décidé de boire directement dans la bouteille.

Il faut aussi s'intéresser aux soit-disant propriétés thérapeutiques du produit. Je ne vais rien vous apprendre mais cette boisson ne peut apporter au consommateur qu'une sensation de fraicheur (mais il faut tout de même qu'il l'ait placé au réfrigérateur). L'aloe-vera semble n'être dans ce type de boissons qu'un argument commercial, puisque pour la plupart elles ne contiennent que peu d'extrait de pulpe et sont souvent à base de produits chimiques donnant au produit une couleur plus chatoyante et un goût plus sucré.

Il est possible de dénicher ces boissons dans les commerces spécialisés en produits biologiques ainsi que dans certaines épiceries chinoises pour les boissons enrichies en composés chimiques qui ont tout-de-même l'avantage d'être moins chères.

Ne subsiste qu'une question: mais quand cette boisson va-t-elle envahir les rayons de nos supermarchés?

LE MONDE EN VERT




« Si un jour le cannabis devient légal, j'ai trouvé mon métier »


LA CRISE LA CRISE LA CRISE LA CRISE LA CRISE... Ca fait des années qu'elle fait l'actualité. Noël approche, préparez-vous à voir de nouveau les infos se focaliser sur le budget cadeaux ! C'est à croire que l'actualité n'est pas assez dense, il faut broder autour de reportages sur des familles nombreuses faisant leurs courses. A travers les médias on nous montre que les solutions à la crise sont de collectionner les bons d'achat, de choisir tel produit 100% remboursé ou d'économiser toute l'année. Finalement tout le monde a son petit truc pour arrondir ses fins de mois : soutien scolaire, services, vente à domicile,....Il y a aussi la culture anonyme dont on parle peu, telle que la pratique Raymond (appelons le ainsi). Et pourtant, d'après Raymond, planter du cannabis a de l'avenir et c'est une pratique de plus en plus répandue.

DEMAIN A LA UNE – Comment vous situez-vous dans la société?

RAYMOND – Tu peux me tutoyer, je n'aime pas le vouvoiement. Je suis quelqu'un de normalement intégré. Je paye mes impôts, j'ai fait divers boulots, je travaille avec du public. Je me lève le matin pour aller bosser, je suis quelqu'un de normal.

DAU – Pourquoi cultives-tu du cannabis?

R – Il y a deux raisons à cela. La première c'est que je suis fumeur de joints depuis que j'ai treize ans. J'ai toujours aimé l'horticulture; ça me paraissait donc logique de planter. La deuxième raison : vu le prix que ça coûte maintenant dans la rue, environ dix euros le gramme, et vu le prix des choses, j'ai besoin d'arrondir les fins de mois. Le but n'est pas d'être millionnaire, c'est juste de me faire un peu d'argent et de fumer gratos. Et les gens achètent n'importe quoi dans la rue. Je préfère qu'ils viennent me voir plutôt qu'ils achètent de la mauvaise beuh.

DAU– Y-a-il de grandes différences entre les variétés? Il y a eu quelques histoires de cannabis ou de shit coupé à une autre substance nocive pour la santé, notamment dans le Nord il y a deux ans.

R - Le bédot varie entre 8% et 25% de THC (ndlr : tetrahydrocannabinol). Le THC c'est ce qui te défonce. Mes variétés sont la big bang : 14% de THC; la lemon skunk : 17% et la lemon haze : 25%. Par exemple, la skunk et la nothern lignt ont entre 8% et 14% de THC. En gros c'est comme le shit qui vient du Maroc coupé à l'essence. Il y a une grande différence à faire entre la beuh et le shit; qui est au trois quart coupé chez nous. En ce qui concerne la beuh, elle est souvent coupée au verre pillé et au sable. Quant au shit, on l'humidifie avant de le vendre pour qu'il pèse plus lourd. Aujourd'hui, la prohibition en France entraîne de la mauvaise qualité, et donc des décès. Alcool était interdit aux Etats-Unis et il n'y a jamais eu autant de morts pendant cette période. On diabolise le produit en France. On tolère bien l'alcool, faut arrêter les conneries. Le cannabis est beaucoup moins nocif que l'alcool. Hier j'avais une de ces gueules de bois, mon foie a pris cher. Bien sûr le cannabis est nocif mais c'est juste parce que la fumée est toxique. Après il y a d'autres moyens de le prendre : le manger, le vaporiser...

DAU - Est-ce que cela demande beaucoup de temps et d'investissements?

R - Je passe 4 à 5 heures par semaine dessus. C'est dûr financièrement. Au début j'ai investi 5000 euros dans le matériel : le bec, les engrais. Mais après j'ai de quoi vendre 500 grammes par mois, c'est à dire pour 2500 euros. Je ne renvends pas tout, j'en donne à des amis. Je me fais tout au plus 12000 euros par an car je ne suis pas un dealer au sens propre du terme. Je viens d'intaller une plantation chez un couple avec enfants. Ils ne fument pas, ils veulent arrondir leurs fins de mois. Je prends 350 euros pour installer une plantation.

DAU - C'est difficile de trouver le matériel nécessaire à la plantation?

R - A l'époque c'était dûr, j'ai commencé à planter il y a huit ans. Les engrais trop puissants étaient interdits et les ampoules de sodium supérieures à 250 watts n'étaient pas disponibles. Je devais aller dans des magasins spécialisés en Hollande. Le premier magasin que j'ai connu en France, c'était il y a quatre ans. Tout le monde a même cru que le cannabis allait enfin être légalisé. Et puis Sarko est arrivé au pouvoir et il a tout fait foiré. C'est l'hypocrisie française : tu peux tout acheter pour planter mais tu n'as pas le droit.

DAU - Est-ce que c'est un milieu violent?

R - Pas du tout, au contraire. On a souvent l'image du gang surarmé. Aujourd'hui, le trafic du cannabis est majoritairement provoqué par des pères de famille. C'est la propagande de l'Etat de dire que ça finance les armes; ça finance plutôt les besoins des potes. Après, je ne suis pas non plus un semi-grossiste.

DAU - Crois-tu à la légalisation du cannabis?

R - Si un jour le cannabis devient légal, j'ai trouvé mon métier. Et je suis sûr qu'il le sera. 15 à 20% de gens fument. La loi est la plus dûre en France. Avec ce que j'ai, je risque 10 ans de prison et 20000 euros d'amende. Finalement, ça arrange bien l'Etat. Quand j'achète une lampe, il y a la TVA. L'argent que j'obtient ensuite, ça pousse à la consommation. Mon blanchisseur officiel c'est Sarko. Il le sait très bien, et parfois pour montrer que c'est interdit on arrête des gens. Il y a alors des amendes qui vont directement à l'Etat.

DAU- Comptes-tu arrêter?

R - Oui, ça ne durera pas plus d'une dizaine de mois. Mais c'est évident que je continuerai à planter tant que je fume. Je compte arrêter de fumer ou alors le prendre d'une manière différente car fumer reste mauvais.





Merci Raymond

dimanche 6 décembre 2009

Le " lightgraff ", l'avenir du graff ?


« Le light painting (littéralement « peinture de lumière » en français) est une technique de prise de vue photographique. Elle consiste à utiliser un temps d'exposition long dans un environnement sombre et en y déplaçant une source de lumière ou en bougeant l'appareil photo. La photographie obtenue révèle alors toutes les traces lumineuses dues soit à l'exposition directe du capteur à la source lumineuse, soit aux objets éclairés. » C'est la définition qu'on trouve sur wikipédia. Ce procédé qui existe déjà depuis pas mal d'années, a été récemment repris par les graffeurs , qui sont, de ce fait, devenus des « lightgraffeurs ». Pour en connaître un peu plus sur ce mouvement nous avons rencontré Hide, un lightgraffeur lillois, dont le talent n'est plus à prouver !

Voyez plutôt :



C'est donc près d'un cimetière que nous avions rendez-vous avec ce drôle de personnage, qui était alors en pleine session photo.


DAU : Peux-tu nous expliquer comment t'est venue l'idée de faire du lightgraff et quel a été ton parcours ?

H.: Je suis graphiste et graffeur à la base,et au bout d'un moment j'me suis un peu lassé du graff, par son milieu et par sa non-évolution dans la technique même, alors j'ai cherché une manière de garder l'esprit "graff" mais d'une autre façon, j'ai essayé sur tableau, de la customisation de toyz et de vêtements, puis un ami "KoMe", qui est photographe,en bidouillant son appareil photo, a trouvé une technique pour "accrocher" les tracés lumineux puis il m'a appelé et nous sommes tombés fous de cette technique.

DAU : On voit de plus en plus d'événements et de soirées "lightgraff", sans oublier la mise en avant de ta video réalisée par Benjiro sur le site dailymotion. Est-ce que tu penses que c'est en train de devenir à la mode ?

H.: Je pense que doucement ça le devient, ,mais d'un mauvaise façon, à cause des pub qui utilisent des effets lumieux proches du light painting ou de photos qui sont en fait retouchées comme pour Despe* par exemple ! Mais je ne suis pas un précurseur, le lightgraff a commencé longtemps avant moi et ça ira encore plus loin après moi, ce sera plus qu'un "effet de mode" !

DAU : Comment fais tu pour pratiquer cet art dans les soirées ? Qu'est-ce que tu proposes aux gens pour rendre le lightgraff interactif ?

H.: En soirée, je me pose dans un coin de la salle,une partie plutôt sombre, et je propose aux gens de poser gratuitement pour leur faire decouvir le light, s'ils veulent après, ils peuvent avoir la photo sur un sticker pour deux petits euros, ou par la suite, ils peuvent avoir le choix entre plusieurs formats de photos qu'ils pourront commander via un site bientôt mis en place.

DAU : Et Comment réagit le public ?

H.: Au premier abord, les gens ont souvent peur en me voyant avec mon masque mais leur curiosité les amène à poser, et là, ils repartent contents en ayant appris un truc nouveau.

DAU : Quels liens fais-tu entre le lightgraff et le hip-hop ?

H.: Premièrement, je n'arrive à rien faire si j'ai pas du son pour bosser, ça libère la créativité d'entendre des choses qui t'inspirent donc t'es inspiré, c'est de la logique pur ! Et ensuite, faire du light c'est comme une danse et pour danser faut de la musique, le mieux c'est quand vous avez des amis qui font de la musique, c'est ce qui inspire le plus !

DAU : Quel est ton équipement ?

H.: J'ai un appareil photo numérique, un nikon d60, c'est dans la moyenne des appareils numériques. Comme lampes, j'utilise des baladeuses, des briquets à LED, des lampes torches, de la peinture Uv, des feux d'artifices, du feu, en fait tout ce qui peut produire de la lumière!

DAU : Cette discipline a-t-elle une image moins «négative» que le graff ? Ou tout au moins, est-elle perçue comme un art moins «vandal»?

H.: Oui, car il n'y a rien d'illégal dans le light, on ne dégrade pas les murs ou autre, on ne laisse aucune trace de nos passages donc oui elle est beaucoup moins négative que le graff vandal, car le graff se pratique aussi de façon légale mais il est malheureusement peu représenté.

DAU : J'ai entendu parler de mecs qui se sont fait mettre en garde à vue pour du lightgraff, ça te dit quelque chose ou c'est une légende urbaine ?

H.: Je ne pense pas que ce soit possible, mais si ça arrive c'est que la cause n'est pas le light en lui-même mais plutôt autre chose, comme rentrer dans un endroit interdit...

DAU : Est-ce que tu crois que le lightgraff (tout comme le graff avec les nouvelles techniques de peintures et les nouveaux styles qui apparaissent régulièrement) est voué à connaître une évolution au fil du temps ? Si oui, tu vois ça comment ?

H.: Oui je crois que le graff, enfin l'esprit graff car il a avant tout un esprit,est voué a connaître une évolution avec des nouvelles applications. Comment je vois ça? J'imagine un jour pouvoir, avec des projet comme l'asso "xpression urbaine", réhabiliter des endroits laissés à l'abandon et les recouvrir de fresques, que le graff légal soit plus souvent sollicité pour de la réhabilitation de lieux, rajoutons un peu de couleurs à nos murs uniformes et tristes, les artistes de rues existent et ont droit à autant d'autonomie et de reconnaissance que les autres !

DAU : Quels sont tes prochains projets ?

H.: Plusieurs projet son en cours dont des clips vidéo avec du light graff pour des groupes comme Blurum3(ninja tunes,..) et Eclectek (eclectekprod).
Un événement avec La Spirale et Roger Moll's sur plusieurs dates pour des prestations en concerts, une association est en train de se monter afin de proposer plusieurs activités autour du light graff et d'autres surprise arriveront avec tout ça !


On l'a ensuite laissé travailler, mais non pas sans se faire "lighter", et croyez-nous, ce n'est pas facile de rester sans bouger pendant plusieurs minutes quand la température est négative !









Edito

Bonjour à tous !

    Tout d'abord une petite explication sur l'existence de ce blog et sur son intitulé... Peut-être vous souvenez-vous de cette série américaine diffusée sur M6 entre 1997 et 2000 ? Gary Hobson, un homme banal, est réveillé chaque matin à 6 heures 30 par les miaulements d'un mystérieux chat roux qui lui apporte, devant la porte de sa chambre d'Hôtel, un exemplaire de l'édition du Chicago Sun-Times du lendemain. Gary essaye alors de changer le cours des événements à venir, ce qui l'entraine dans des situations plus ou moins farfelues... On pourrait développer et détailler les 4 saisons de cette série mais là n'est pas le sujet, puis il y a wikipédia si l'envie vous prend de vous renseignez sur les aventures de Gary.

    Le but de ce blog est tout simplement d'anticiper les articles de demain, de jeter de temps en temps un oeil sur ce que l'avenir nous réserve et d'en parler. Puis dans quelques années, on pourra vous regardez avec un sourire narquois et vous dire : "on vous avait prévenu !".

    Plus sérieusement, le monde de demain, c'est maintenant qu'il faut le concevoir. Se tourner vers le passé avec un regard critique c'est bien...mais savoir en tirer leçon et anticiper l'avenir c'est mieux. Ce blog n'a pas de visée morale ou politique (même si concrêtement nos articles vont forcément reflêter nos idées et nos engagements) et nous restons ouverts à toutes propositions si vous pensez pouvoir apporter votre pierre à l'édifice ! Loin de nous l'idée et la prétention de se croire visionnaires... mais si le présent ne nous convient pas n'est-ce pas nécessaire de nourrir notre espoir en envisageant un futur qui nous ressemblerait ? 

Bonne lecture, et comme disait le groupe Non Phixion : "There is no future, the future is now"



Gary Hobson